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Carte Blanche
Sylvie Chokron Directrice de recherches au CNRS, Laboratoire de psychologie de la perception, université Paris-Descartes et Fondation ophtalmologique RothschildSi les effets de l’exercice physique sur la santé ne sont plus à démontrer, qu’en est-il lorsque nous regardons les prouesses des autres sur un écran ou dans les tribunes? Dans sa carte blanche au «Monde», la chercheuse en psychologie Sylvie Chokron explique comment notre cerveau en tire bénéfice.
Publié hier à 18h00 Temps de Lecture 2 min.
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Difficile d’échapper aux Jeux olympiques… Les publicitaires surfent sur cet événement et n’hésitent pas à comparer les consommateurs à des athlètes, que ce soit pour leur vendre des boissons ou des tenues de sport. Sans compter le récit des extraordinaires pouvoirs des champions: persévérance, motivation, détermination, résilience, et le rappel des effets bénéfiques du sport. Car, on le sait aujourd’hui, l’exercice physique libère de la dopamine, à l’origine de la sensation de plaisir, des endorphines, véritables antidouleurs naturels ou encore de la sérotonine qui nous rend heureux. Le sport favorise également la neuroplasticité, en stimulant la croissance de nos neurones tout en les protégeant, comme l’expliquent Kristel Knaepen et ses collègues de l’Université libre de Bruxelles et de l’université de Lille dans une revue sur le sujet.
Lire aussi la chronique: Article réservé à nos abonnés L’activité physique, c’est bon aussi pour notre cerveau
Les raisons sont donc nombreuses de lutter contre la sédentarité. Mais, pendant les épreuves olympiques, soyons honnêtes, nous serons bien peu actifs! Installés devant notre écran ou dans un stade pour les plus chanceux, nous admirerons les performances des athlètes plutôt que de mettre nos muscles en action… Est-ce à dire que cela n’aura aucun effet sur notre cerveau? Que nenni! L’équipe de Giacomo Rizzolatti, de l’université de Parme (Italie), a pu montrer que nous possédons des «neurones miroirs» qui s’activent lorsque nous observons une action de façon similaire à la réalisation de celle-ci. Et ce n’est pas tout. Vous avez certainement déjà observé des skieurs visualiser mentalement la descente et mimer leurs mouvements avant de démarrer la course. En effet, à l’image de James Driskell et de ses collègues de Washington et de Dublin, de nombreuses études ont pu montrer que s’imaginer un geste améliore la réalisation de celui-ci quasi dans tous les sports. L’imagerie mentale fait désormais partie de la préparation de bien des athlètes.
Observer des sportifs en pleine action, ou encore s’imaginer pratiquer un sport pourrait donc avoir un effet relativement similaire, au niveau cérébral, à la réalisation de celui-ci. Sans compter qu’assister à un match dope véritablement notre humeur, d’après l’équipe de Zhou Hui (université de Macao) en Chine. Mais ce n’est pas tout, Menelaos Apostolou et Marianna Zacharia de l’université de Nicosie se sont, quant à eux, demandé d’où nous venait ce plaisir à observer des compétitions sportives, d’un point de vue évolutionniste. Pratiquer un sport ou observer celui-ci requiert des ressources importantes comme de l’énergie, du temps et de l’argent. Si ce type de comportement a été perpétué au cours de l’évolution, c’est donc qu’il représente un intérêt en ce qui concerne la survie.
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